La valeur du carbone : un compromis sur l'avenir de la planète
La lettre du Centre d'Analyse Stratégique fait état des réflexions au plus haut niveau de l'Etat pour prendre en compte le réchauffement climatique dans les investissements publics (transports, constructions...) au travers d'une valeur attribuée au carbone.
Le premier rapport, écrit en 2001 sous l'autorité de Marcel Boiteux, ne retenait que les 3/11ème des nuisances engendrées par une tonne de CO2 : 27 € étaient comptés pour une tonne, alors que la valeur réelle était de 100 € (« Transports : choix des investissements et coût des nuisances », consultable sur http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/014000434/index.shtml).
Alors bien sûr, après le Grenelle de l'Environnement, il est question de réévaluer cet indice fixé par l'Etat, à défaut de l'être par l'Europe. Mais là, quelques soient les scénarios étudiés, il n'est question d'atteindre 100 € qu'en 2030, voire 2050 !
Nos élites, pourtant, souhaitent minimiser les irréversibilités, et agir vite pour favoriser la production et la diffusion de nouvelles solutions techniques.
Mais le risque de « bloquer » la croissance en imposant à l’économie des contraintes trop strictes fait peur à nos penseurs proches du pouvoir.
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NoteVeille101.pdf