Pour quoi les plus faibles sont ils moins protégés ?

Publié le par Jean LAMBRET

Le fichier Edvige a largement mobilisé contre lui. il recensait ceux qui étaient supposés représenter un risque pour la société : syndicalistes, hommes politiques, mineurs de 13 ans.... et auteurs de délits !

Le Gouvernement a retiré ceux qui ont su se défendre.... Seuls les enfants restent apparentés aux délinquants avérés ! Une société qui a peur de ses enfants n'a pas confiance dans son avenir.

J'adhére en tout point au positionnement de DEI France, que je vous invite à lire ci-dessous.



DEI-France

41 rue de la République, 93200 Saint-Denis

01 48 30 81 98

www.dei-france.org

 

 

 

Saint-Denis, le 22 septembre 2008

; contact@dei-france.org

Communiqué

Les enfants victimes d'EDVIGE bis ?

La classe politique et associative aura su se mobiliser pour éviter que les opinions religieuses ou les

tendances sexuelles des responsables ou futurs responsables ne soient fichés officiellement dans EDVIGE,

mais semble se satisfaire que les enfants puissent dès 13 ans être fichés pour des activités individuelles ou

collectives qui "peuvent porter atteinte à la sécurité publique".

Il s'agit pourtant là d'une régression majeure et inutile par rapport au fichier de 1991 qu'il ne saurait être

question d'accepter.

La question n'est pas seulement celle du droit à l'oubli à la majorité ou éventuellement aux 21 ans qui déjà

avait été "oubliée" dans la version initiale d'EDVIGE.

La police dispose déjà à travers le fichier STIC de la possibilité de ficher les personnes, notamment

mineures, qui sont associées à un acte de délinquance comme auteurs ou comme victimes. De son coté le

FIJAIS permet de recenser les personnes concernées par des violences sexuelles.

L'enjeu n'est donc pas aujourd'hui de lutter contre la délinquance comme on nous l'énonce. Il s’agit en fait

de stigmatiser une partie de la population, et les enfants en tout premier lieu, comme des dangers

potentiels pour la société.

DEI-France demande au gouvernement de renoncer à son projet liberticide, et ce d'autant plus que, nul ne

l'ignore, la CNIL la première, les fichiers ne sont pas épurés comme ils devraient l'être en temps utile.

Il est encore temps de retrouver la raison.

On ne peut pas accepter dans un Etat de droit et une démocratie comme la France, qui se targue d'être la

patrie des droits de l'homme, de ficher des mineurs (ou quiconque) sur de simples intentions supposées.

Avec quel objectif ?

Le président de la République et le ministre de l'intérieur font le pari qu'ils convaincront aisément la

population qu'une partie de la jeunesse est indiscutablement et potentiellement dangereuse. Cette

réitération de l'intention semble encore pire que l'intention première.

DEI-France demande à la classe politique et associative de ne pas se contenter d'avoir obtenu satisfaction

pour elle-même. Plus que jamais, en effet, peut se cristalliser un climat préoccupant qui risque d’opposer la

France à une partie de sa jeunesse, ou aux représentations qu’on lui en propose avec insistance.

Publié dans Education

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